Pierre-Yves Bournazel

Pierre-Yves Bournazel

“ "L'attractivité de Paris et son dynamisme ne peuvent se concevoir sans les chefs d'entreprises" ”

Pierre-Yves Bournazel qui était candidat à la liste agir la droite constructive et député de Paris, élu du 18ème arrondissement et Président du groupe 100% Paris au Conseil de Paris a rejoint Benjamin Griveaux. Il nous avait dévoilé lorsqu'il était toujours en lisse, son projet pour ce qui concerne les entreprises au sein des futurs projets de la capitale.

 

Si vous êtes élu Maire de Paris en 2020 :

 

• Quelle(s) mesure(s) proposerez-vous pour faciliter le quotidien des entreprises et des salariés à Paris ?

Je souhaite tout d'abord apaiser la Ville qui est devenue trop stressante, parfois même anxiogène. Cela passe par des mesures pour améliorer la fluidité des transports, favoriser les mobilités douces, nettoyer Paris et le rendre plus sûr. Je souhaite par exemple construire, en partenariat avec la Région et l’État, des places de parking-relais aux grandes intersections routières et autoroutières de Paris, gratuites et à proximité des transports en commun, afin de décongestionner Paris de la voiture.

Paris finance la régie des transports Île-de-France Mobilités à hauteur de 400 millions d'euros par an, je travaillerai avec l'exécutif régional à l'amélioration du confort, de la sécurité et de la fluidité dans les transports en commun. J'ai également proposé la création de 10.000 nouvelles places en crèche sur la mandature, dont des crèches d'entreprise, avec un élargissement des horaires d'ouverture jusqu'à 19h30 afin de s'adapter au rythme de vie des salariés Parisiens et Franciliens.

Je souhaite aussi que Paris soit mieux connecté, je pense notamment à l’accès à la 4G sans interruption dans le métro.

Une ville qui s’adapte à la modernité, cela passe aussi par le développement du télétravail chaque fois que cela est possible. La municipalité compte d’ailleurs beaucoup de retard sur le sujet au sein de ses services.

Je veux également faciliter le recours au horaires décalés qui est une solution pour désaturer les transports en commun. Ce que la Région et La Défense ont réussi à mettre en place avec 15 grandes entreprises volontaires doit nous inspirer. C’est le rôle de la Ville de coordonner ce type d’initiatives dans l’intérêt général.

Enfin, je conçois le rôle du maire comme un facilitateur pour les entreprises. Je créerai un poste de correspondant dans chaque mairie d’arrondissement pour simplifier leurs démarches au quotidien. Il aura pour mission de les accompagner dans une logique de guichet unique de proximité, afin de les éclairer sur les différents dispositifs d’aides et d’accompagnements des entreprises

 

• Etes-vous prêt à associer les chefs d’entreprises à vos futures décisions, via la création d’un Comité de Pilotage Economique de la ville de Paris, comme proposé par le MEDEF Paris dans son programme ?

Oui, c'est d'ailleurs une proposition que j'ai formulée dans mon livre "Revoir Paris" au printemps dernier. L’attractivité de Paris et son dynamisme ne peuvent se concevoir qu’avec les chefs d’entreprises qui en sont les principaux acteurs. L’objectif sera tout d’abord d’anticiper les grandes évolutions des grandes métropoles mondiales avec lesquelles Paris est en compétition pour que notre ville s’inspire des bonnes pratiques et s’adapte plus rapidement. Là-dessus, les chefs d’entreprises ont une expertise très précieuse. Ce comité de pilotage aura également vocation à améliorer la mise en œuvre des politiques municipales. Par exemple, lorsque je propose de développer le largement le télétravail ou les horaires décalés à Paris, c’est sur cette instance que je souhaite m’appuyer pour coordonner être initiative et suivre son application efficacement.

Cette autorité comprendra des organisations représentatives des entreprises, du commerce et de l’artisanat ainsi que des entreprises étrangères implantées à Paris.

Par ailleurs, je veux créer une délégation unique pour le développement économique qui sera confiée à un seul adjoint - il y en a 5 actuellement, ce qui constitue une réelle perte d’efficacité. Cela permettra de renforcer la lisibilité et la cohérence des politiques dans ce domaine.

 

• Face à la compétition internationale, que ferez-vous pour que Paris devienne une Capitale Globale, attractive et pionnière ?

A-t-on entendu Madame Hidalgo sur l’enjeu du Brexit ? Non ! Je regrette que la Maire de Paris soit absente de cet enjeu majeur pour l’attractivité de notre capitale. C’est pourtant une opportunité unique d’attirer des investisseurs et des talents. Je souhaite que la Ville organise mieux leur accueil car les « Brexiteurs" ont des profils internationaux très différents qui répondent à des besoins spécifiques, tant sur le plan du logement que de la scolarité des enfants, avec la création d’écoles bilingues qui répondent aux besoins des familles qui souhaitent vivre à Paris. De façon plus structurelle, je suis favorable à un contrat d’engagements entre la Ville et la place financière pour la durée de la mandature.

Je souhaite également qu’un adjoint soit en charge du numérique et de l'intelligence artificielle pour anticiper tous les phénomènes liés notamment aux nouvelles technologies et à la data.

Je serai le maire du dialogue, avec tous les partenaires, qu'ils soient économiques, culturels, associatifs et institutionnels. Je proposerai aux maires des communes riveraines de nous réunir tous les 6 mois. Le travail et l'ambition collective contribueront, j'en suis convaincu, au rayonnement de  Paris et du Grand Paris.

L’image de marque de Paris doit également être repensée pour défendre au mieux les atouts de notre ville à l’international et la rendre plus présente et plus identifiable par les investisseurs partout dans le monde.

Enfin, je souhaite que Paris devienne enfin une zone touristique unique (ZTU) pour donner la liberté aux commerces d’ouvrir le dimanche. Dans la ville la plus touristique du monde, la situation actuelle est totalement anachronique et illisible.

 

• Pour vous, qu’est-ce qu’être entrepreneur et quel est le rôle d’une entreprise ?

Être entrepreneur, cela part d’abord d’une idée et d’une forme d’audace. Ensuite, il faut croire en son projet et se donner les moyens de le réaliser. Avoir de la détermination et la persévérance pour franchir les obstacles et surmonter les échecs qui précèdent le succès. Les entrepreneurs parisiens que je rencontre chaque semaine ont le point commun de ne pas avoir baissé les bras face aux difficultés car ils savaient que leurs efforts finiraient par payer, c’est ce que j’aime chez eux ! 

• Quel entrepreneur vous inspire le plus ? Pourquoi ?

J’aime le dynamisme et la créativité de Benjamin Patou qui a fondé le Moma Group. Il invente des lieux subtils qui mêle la gastronomie, la fête, la musique et la culture -et bien entendu il crée de nombreux emplois. Il aime Paris et fait rayonner la capitale.

J’ai aussi de l’admiration pour Max Guazzini qui est également un véritable amoureux de Paris. Il connut une formidable réussite en créant NRJ, puis il a mis tout son talent au service du Stade Français pour l’amener au haut plus niveau.