Inspir' Edito

Qui a peur du grand méchant Chat ?

Temps de lecture : 5 minutes

La surprise a été totale.
La vitesse à laquelle l’application développée par Open AI (une entreprise à « but lucratif plafonné » dont la capitalisation atteint quand même plus de 29 milliards USD) a franchi le seuil des 100 millions d’utilisateurs pourrait faire figure de record au Guinness book. Mais les dirigeants de la start-up californienne ont d’autres chats à fouetter. Dans leur roue, Alphabet (le conglomérat formé par Google, You Tube et Gmail) à propulsé Bard, une IA qui propose des solutions concrètes aux problèmes que lui soumettent ses utilisateurs, tandis que Claude, (une IA développée par d’ex-dirigeants d’Open AI), propose via l’application Poe, un assistant personnel multitâches, dont l’amabilité n’a d’égal que la rapidité.

Pas étonnant que l’IA attire désormais près de 30 % des fonds investis au niveau mondial par les gestionnaires d’actifs pour comptes de tiers. Pas étonnant non plus qu’après un démarrage en trombe, le fameux Chat GPT (acronyme de Generative Pretrained Transformer) ralentisse la cadence sous les assauts de ses concurrents. Il faut dire que, fait inhabituel dans le monde de la Tech, le chiffre d’affaires d’Open AI est passé de 28 millions USD à plus d’un milliard à la suite du lancement de Chat GPT. De quoi attiser les convoitises. En mai dernier, Character AI, une application payante qui per- met de converser avec des personnages fictionnels a généré plus de 1,7 million de téléchargements la semaine de son lancement. Comme toujours, lorsque le marché identifie un gisement, les investissements affluent et la concurrence pour l’acquisition de parts de marché fait rage. Pour autant les sommes considérables à investir pour entrainer les modèles génératifs du langage rendent l’exercice périlleux et, de facto, réservé aux mastodontes de la Tech.

L’avenir de l’IA se précise aussi dans le domaine des applications business to business.
Différentes IA offrent ainsi des solutions pour répondre mieux que personne aux questions des clients ou des utilisateurs de produits et services. L’hyperspécialisation est aussi de la partie, à l’instar de Replit, une IA entièrement consacrée à la rédaction de programmes informatiques, ou de la dernière version de Photoshop (un logiciel largement diffusé dans les métiers de l’image et de la création) qui réalise désormais des retouches spectaculaires sur des fichiers image en un temps record. Une révolution B2B est en marche. Que dire de Dall-e, le volet « image » proposé par Open AI qui permet à tout un chacun « d’inventer » toutes sortes de visuels en l’espace de quelques secondes.

La lecture de cet édito vous a déprimé ?
Essayez Pi, (acronyme de Personal Intelligence) lequel se propose de devenir un ami, un coach, un confident pour nous aider mieux comprendre nos émotions, apprendre, ou simplement nous tenir compagnie. Avec ce dossier consacré à l’IA, votre magazine patronal favori prend de l’avance et lève le voile sur votre avenir. Vous n’y croyez pas ? Consultez votre chamane virtuel, il vous en dira des nouvelles.

Charles Znaty